lundi 14 juillet 2025

La Marseillaise (l'hymne national français )

La Marseillaise est le chant patriotique de la Révolution française, adopté par la France comme hymne national : une première fois par la Convention pendant neuf ans du 14 juillet 1795 jusqu'à l'Empire en 1804, puis définitivement en 1879 sous la Troisième République.

Les six premiers couplets sont écrits par Claude-Joseph Rouget de Lisle en 1792 pour l'Armée du Rhin à Strasbourg, à la suite de la déclaration de guerre de la France à l'Autriche. Dans ce contexte originel, La Marseillaise est un chant de guerre révolutionnaire, un hymne à la liberté, un appel patriotique à la mobilisation générale et une exhortation au combat contre la tyrannie et l'invasion étrangère.

La Marseillaise est décrétée chant national le 14 juillet 1795 (26 messidor an III) par la Convention, à l'initiative du Comité de Salut public. Abandonnée en 1804 sous l’Empire et remplacée par le Chant du départ, elle est reprise en 1830 pendant la révolution des Trois Glorieuses qui porte Louis-Philippe Ier au pouvoir. Berlioz en élabore une orchestration qu’il dédie à Rouget de Lisle.

La IIIe République en fait l'hymne national le 14 février 1879 et, en 1887, une « version officielle » est adoptée en prévision de la célébration du Centenaire de la Révolution. Le 14 juillet 1915, les cendres de Rouget de Lisle sont transférées aux Invalides.

Pendant la période du régime de Vichy, bien qu'elle soit toujours l'hymne national, elle est souvent accompagnée par le chant « Maréchal, nous voilà ! ». En zone occupée, le commandement militaire allemand interdit de la jouer et de la chanter à partir du 17 juillet 1941.

 

Son caractère d’hymne national est à nouveau affirmé dans l’article 2 de la Constitution du 27 octobre 1946 par la IVe République, et en 1958 — par l’article 2 de la Constitution de la Cinquième République française. Valéry Giscard d'Estaing, sous son mandat de Président de la République française, fait diminuer le tempo de La Marseillaise afin de retrouver le rythme original.

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La Marseillaise

Allons enfants de la Patrie,
le jour de gloire est arrivé
Contre nous de la tyrannie
L'étendard sanglant est levé.
L'étendard sanglant est levé:
Entendez-vous dans nos campagnes
Mugir ces féroces soldats!
Ils viennent jusque dans vos bras
Égorger vos fils et vos compagnes.

Refrain:
Aux armes citoyens,
Formez vos bataillons.
Marchons! Marchons!
Qu'un sang impur
Abreuve nos sillons

Que veut cette horde d'esclaves
De traîtres, de rois conjurés?
Pour qui ces ignobles entraves
Ces fers dès longtemps préparés
Ces fers dès longtemps préparés
Français, pour nous, Ah quel outrage
Quel transport il doit exciter!
C'est nous qu'on ose méditer
De rendre à l'antique esclavage

Refrain:

Quoi! Des cohortes étrangères
Feraient la loi dans nos foyers!
Quoi! Ces phalanges mercenaires
Terrasseraient nos fiers guerriers.
Terrasseraient nos fiers guerriers.
Grand Dieu! Par des mains enchaînées
Nos fronts, sous le joug, se ploieraient.
De vils despotes deviendraient
Les maîtres de nos destinées

Refrain:

Tremblez tyrans, et vous perfides
L'opprobre de tous les partis.
Tremblez, vos projets parricides
Vont enfin recevoir leur prix!
Vont enfin recevoir leur prix!
Tout est soldat pour vous combattre.
S'ils tombent nos jeunes héros,
La terre en produit de nouveaux
Contre vous, tous prêts à se battre

Refrain:

Français en guerriers magnanimes
Portez ou retenez vos coups.
Épargnez ces tristes victimes
A regrets s'armant contre nous!
A regrets s'armant contre nous!
Mais ce despote sanguinaire
Mais les complices de Bouillé
Tous les tigres qui sans pitié
Déchirent le sein de leur mère!

Refrain:

Amour Sacré de la Patrie
Conduis, soutiens nos braves vengeurs.
Liberté, Liberté chérie
Combats avec tes défenseurs
Combats avec tes défenseurs
Sous nos drapeaux, que la victoire
Accoure à tes mâles accents
Que tes ennemis expirants
Voient ton triomphe et nous, notre gloire

Refrain:

Nous entrerons dans la carrière
Quand nos aînés n'y seront plus
Nous y trouverons leur poussière
Et la trace de leur vertus!
Et la trace de leur vertus!
Bien moins jaloux de leur survivre
Que de partager leur cercueil.
Nous aurons le sublime orgueil
De les venger ou de les suivre